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Cinq personnages
en marche. Le premier tient une hache. Tin Abanhar. |
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Dignitaires. Short
et bâton de jet. Tin Abanhar. |
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Moutons. Sefar. |
L' école
d'Abaniora.
Cette école peut se définir
par les critères : peintures en aplat et personnages
de type mixte, avec notamment une ressemblance avec les Peuls
actuels.
Alfred Muzzolini a donné le nom de
cette école d' après un site où les peintures
relèvent quasiment toutes de cette ensemble, le site
d'Abaniora sur le plateau de Tadjelahine. Les Touaregs avec
qui nous l' avons visité ne l' appellent pas ainsi,
mais Tin Abanhar.
Il s' agit d' une forêt de pierres,
comparable à celle de Sefar, compartimentée
de rues creusées par l' érosion et bordées
de parois rocheuses sur lesquelles on observe des compositions
rupestres par dizaines.
Les scènes avec des personnages en
file et marchant à grandes enjambées sont nombreuses.
Les anatomies des personnages sont de type non négroïde,
plus élancées et plus graciles que celles de
l' école de Sefar-Ozanéaré. Les coiffures
montrent des bonnets ronds en résille tressée.
Le vêtement courant est un simple pagne .
Les scènes les plus fréquentes
sont de type pastorale avec des boeufs isolés ou en
petits troupeaux, avec leurs gardiens. Les boeufs sont du
type à grandes cornes, parfois en forme de lyre, généralement
blanches.
La faune sauvage est peu représentée,
quelques girafes et autruches, par contre les moutons font
leur apparition.
On remarque parfois un échange de plumes
entre deux personnages. Ce type d' échange est assez
fréquent et pourrait signifier un geste d' hospitalité
ou de courtoisie.
L' arme usuelle est encore l' arc, mais on
trouve assez fréquemment le bâton de jet.
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