Le Tchad
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PRÉSENTATION


Tchad, officiellement république du Tchad, pays d'Afrique centrale, limité au nord par la Libye, à l'est par le Soudan, au sud par la République centrafricaine et à l'ouest par le Cameroun, le Nigeria et le Niger - trois États avec lesquels il partage les eaux du lac Tchad. Héritage des rivalités entre colonisateurs européens en Afrique, le tracé des frontières de ce vaste territoire (1 284 000 km²) a nourri un long contentieux entre le Tchad et la Libye, portant sur la bande d'Aozou (114 000 km2) que le Tribunal international de La Haye attribua définitivement au Tchad en février 1994. Lien entre l'Afrique blanche arabisée et l'Afrique noire, rattaché jusqu'en 1960 à l'Afrique-Équatoriale française (AÉF), le pays a connu, depuis son indépendance, une succession de conflits internes provoquant des interventions militaires françaises. L'opposition entre le Nord musulman et le Sud animiste et chrétien menace toujours l'unité nationale. La capitale, Ndjamena, se trouve à la confluence des fleuves Chari et Logone.


LE PAYS ET SES RESSOURCES


Relief et hydrographie
Le pays occupe le bassin du lac Tchad, une vaste cuvette continentale de faible altitude (environ 200 m). À l'extrémité nord, le massif du Tibesti culmine à 3 415 m au pic Emi Koussi, un volcan éteint, au-delà duquel s'étend la bande d'Aozou. À l'est, les plateaux de l'Ennedi et du Ouaddaï, moins élevés (910 m), font frontière avec le Soudan. Si le Nord appartient au Sahara, le Centre (massif de la Guera, 1 800 m) marque le début de la zone fertile qui se poursuit jusqu'au plateau de l'Oubangui, au sud. Prenant leur source en Centrafrique, les fleuves Logone et Chari arrosent la vaste plaine du sud-ouest, inondable une partie de l'année, avant de se rejoindre à Ndjamena, la capitale, puis d'alimenter le lac Tchad. La superficie du lac varie entre 10 000 et 26 000 km² (en saison des pluies). Mais les sécheresses des décennies 1970 et 1980, ainsi que le pompage de ses eaux pour l'irrigation, ont provoqué une baisse inquiétante de son niveau.


Climat
Le Tchad comporte trois zones climatiques. Dans la moitié nord, désertique, les précipitations annuelles sont insignifiantes (25 mm à Faya-Largeau). La partie centrale, sahélienne, reçoit davantage de pluies (250 à 500 mm par an). La région méridionale bénéficie d'un climat tropical (1 200 mm). Au centre comme au sud, trois saisons sont distinctement marquées : une saison chaude de mars à juillet; une saison pluvieuse de juillet à octobre; et une saison fraîche durant le reste de l'année. La température moyenne diurne à Ndjamena varie de 33°C en décembre (14°C la nuit) à 42°C en avril (23°C la nuit).


Ressources naturelles
Le centre du pays est couvert d'une steppe propice aux pâturages. Elle fait place, dans le Sud, à une savane arborée où se trouve l'essentiel des terres cultivables. Les poissons des fleuves Chari et Logone représentent une ressource importante, de même que les mines de natron (carbonate de sodium). Le pétrole devrait bientôt être exploité dans la région de Doba, au sud, ainsi que, sur une plus petite échelle, dans la région du lac Tchad. La construction d'un oléoduc de 1 000 km pour l'amener au port camerounais de Kribi a suscité une forte opposition de la part des écologistes et des populations camerounaises dont il doit traverser le territoire. Des gisements d'uranium et de manganèse, dans la bande d'Aozou, demeurent inexploités.


POPULATION


Démographie
Le Tchad comptait 7,36 millions d'habitants en 1998. Sur la période 1990-1995, la croissance annuelle de la population s'élevait à 2,7 p. 100; la mortalité infantile atteignait 122 p. 1 000 et l'espérance de vie à la naissance était de quarante-sept ans.
La densité absolue de peuplement est faible (5,7 habitants au km²) mais la majeure partie de la population est concentrée dans les zones fertiles, au sud des fleuves Logone et Chari, ainsi que dans les zones urbaines où vivent 23 p. 100 des Tchadiens. La capitale, Ndjamena, est la plus grande ville (550 000 habitants en 1993). Les autres agglomérations - Sarh (anciennement Fort-Archambault), Moundou et Abéché - comptent chacune 100 000 habitants environ. Le Tchad est divisé en quatorze préfectures.
Les Peul et les Arabes (très métissés) pratiquent l'élevage dans le Centre. Les Toubou nomadisent des oasis de Libye au lac Tchad. Ils sont divisés en trois groupes : les Teda, éleveurs de chameaux, au nord?; les Goranes (ou Daza), éleveurs de bovins, au sud-est?; et les Zaghawa, au sud de l'Ennedi. Les populations noires dominantes au sud sont les Sara, un peuple d'agriculteurs, et les Kirdis. Les Hadjaraïs sont installés de très longue date dans le massif de la Guera. À l'ouest, des Haoussa assurent le commerce entre le Nigeria et la Libye.


Langues et religions
Les langues officielles sont le français et l'arabe. Parmi la centaine de langues et dialectes parlés au Tchad, les plus répandus sont le sara, le teda (langues africaines), l'arabe tchadien et surtout le haoussa, qui sert de langue véhiculaire. Les musulmans représentent 50 p. 100 de la population, les animistes 43 p. 100 et les chrétiens environ 7 p. 100.
Éducation
En 1995, le taux d'alphabétisation était de 48,1 p. 100. L'éducation est théoriquement obligatoire pour un cycle de six ans, de 6 à 12 ans. En 1996, 64,6 p. 100 des enfants d'âge scolaire (dont un tiers de filles) fréquentaient l'école primaire, tandis que 10,1 p. 100 seulement avaient accès à l'école secondaire. L'université du Tchad, ouverte en 1971 à Ndjamena, comptait environ 2 000 étudiants. Et un nombre équivalent d'élèves fréquentait les écoles techniques ou les établissements de formation des maîtres.
Gouvernement et vie politique
Depuis l'indépendance, en 1960, le Tchad fut gouverné autoritairement et la vie politique fut marquée par une grande instabilité, s'accompagnant de conflits meurtriers. Selon la Ligue tchadienne des droits de l'homme (LTDH), 40 000 personnes auraient péri dans les années quatre-vingt, alors que le pays était dirigé par Hissène Habré. Celui-ci fut renversé en décembre 1990 par le Mouvement patriotique du salut (MPS) d'Idriss Déby, son ancien commandant en chef. Le Tchad fut maintenu sous un régime d'exception jusqu'à la Conférence nationale souveraine (CNS), qui se tint du 15 janvier au 7 avril 1993. Celle-ci adopta une charte provisoire et établit un Conseil supérieur de transition. Déby demeurait à la tête de l'État pour une période d'un an. Deux fois renouvelée, la période de transition devait prendre fin en juin 1996. Les premières élections présidentielles pluralistes ont été remportées en juillet 1996 et en mars 1997 par le chef de l'État.


ÉCONOMIE


L'économie du Tchad repose sur l'agriculture, qui occupait, en 1994, 60 p. 100 de la population active et réalisait 44 p. 100 du produit national brut (PNB), estimé à 760 millions de dollars. Le PNB par habitant n'a cessé de diminuer, tombant de 177 dollars à 125 dollars entre 1989 et 1994. Après la dévaluation du franc CFA en janvier 1994, le taux d'inflation augmenta considérablement (-?7 p. 100 en 1993, 41,3 p. 100 en 1994). Dans un pays miné par la guerre civile et les bandes armées, le déficit budgétaire chronique empêchait le paiement régulier des salaires dans la fonction publique et laissait le pays dépendant de l'aide internationale, évaluée à 757 millions de dollars en 1993.


Agriculture
Seuls 2,6 p. 100 du territoire sont cultivés. Première culture commerciale, la production de coton-graine est passée de 158 700 t en 1990 à 220 000 t en 1998. Le millet (voir Mil) est la première des cultures vivrières (270 000 t en 1998). La production de riz paddy s'élevait à 168 000 t en 1998. Le Tchad est également le deuxième producteur mondial de gomme arabique (35 000 t) avec le Soudan. La même année, le cheptel bovin comptait 5,08 millions de têtes, celui des ovins 2,59 millions et celui des caprins 3,80 millions. Les prises de poissons étaient estimées à 90 000 t en 1996.


Mines et industries
L'industrie textile est en crise. La Société tchadienne de textile fut mise en liquidation en 1992. L'industrie agroalimentaire (huile, sucre et bière) souffre également de la concurrence nigériane. Des usines modernes de conditionnement de viande ont été ouvertes à Ndjamena et à Sarh. Le natron est la principale ressource minérale en exploitation. Celle des gisements de pétrole de la région de Doba devrait commencer en l'an 2000. La production annuelle d'électricité s'élevait à 90 millions de kWh en 1997.


Échanges
La monnaie du Tchad est le franc CFA (1 F CFA=1 centime en 1995). En 1996, les importations (alimentaires, produits pétroliers) étaient évaluées à 240 millions de dollars, tandis que les exportations (bétail et coton) rapportaient environ 252 millions de dollars.
Le pays compte 33 400 km de routes, dont moins de 1 p. 100 est bitumé. Il ne possède pas de voies ferrées. Le Tchad a un aéroport international à Ndjamena. La Radiodiffusion nationale tchadienne diffuse des programmes en français, en arabe et dans huit langues locales. La télévision est en cours de développement.


HISTOIRE


Des peintures rupestres attestent que le Sahara tchadien n'est pas désertique à l'époque néolithique. Au sud, ses habitants vivent de la pêche et de l'agriculture en bordure du lac Tchad, dont la superficie était beaucoup plus étendue, et des pasteurs venus de l'est se sont installés dans les montagnes de l'Ennedi et du Tibesti, au nord. Les vestiges matériels des premiers habitants identifiés sont les statuettes funéraires en terre cuite attribuées aux Saos, des populations noires installées sur des buttes émergeant des terres inondables au sud du lac Tchad, au seuil de notre ère.


L'empire de Kanem-Bornou
Vers 800, un peuple qui serait issu du métissage des populations du Sud et des populations du Nord, chassées par l'assèchement du Sahara, fonde, sur la bordure nord-est du lac Tchad, le royaume du Kanem. Celui-ci se développe, au détriment de la civilisation sao, grâce au contrôle du commerce saharien vers la Méditerranée et au trafic d'esclaves, capturés dans le Sud et acheminés vers le Fezzan et Tripoli. Au XIe siècle, ses souverains se convertissent à l'islam. Ils étendent, au XIIIe siècle, leur domination jusqu'au Bornou (dans l'actuel Nigeria), au Fezzan et au Ouaddaï, en direction du Nil. L'empire de Kanem-Bornou est cependant, dès le siècle suivant, affaibli par les raids des nomades boulalas venus de l'est, qui contraignent son souverain à se réfugier au Bornou, en 1380. Le XVIe siècle est glorieux pour le royaume de Bornou, qui reconquiert le Kanem. À partir du XVIIe siècle, toutefois, émergent de nouvelles puissances. Le royaume du Bornou doit céder ses parties périphériques aux Touareg (nord-ouest). Son déclin favorise l'émergence au nord-est de trois sultanats musulmans esclavagistes : le Baguirmi, le Ouaddaï et le Darfour.


La conquête française
Au début du XXe siècle, le marchand d'esclaves Rabah Zobeir, un Soudanais arabisé, qui a conquis le Borkou et le Baguirmi, se heurte aux troupes françaises du commandant Lamy. Les explorations se sont multipliées dans le bassin du Tchad tout au long du XIXe siècle. En 1890, le lac Tchad est découpé en trois zones - britannique, allemande et française. En 1900, Lamy et Rabah trouvent tous deux la mort durant la bataille de Kousséri, qui marque le début de la conquête du territoire par l'armée française et la fin de l'indépendance africaine dans cette partie du Sahel. La population du Ouaddaï résiste jusqu'en 1909 tandis que le Nord (Borkou, Ennedi et Tibesti) reste sous administration militaire française jusqu'en 1965. En revanche, les populations du Sud, pays des esclaves (dar el-abid) pour les trafiquants islamisés du Nord, accueillent assez favorablement la présence française, qui les protège des rezzous. En 1910, le Tchad est rattaché à l'Afrique-Équatoriale française avant de devenir, dix ans plus tard, une colonie.
L'administration coloniale française privilégie la mise en valeur du Sud fertile, où se développe la culture du coton. En 1935, le président du Conseil français, Pierre Laval, signe avec le dictateur italien Benito Mussolini un accord prévoyant la cession de la bande d'Aozou à l'Italie, alors présente en Libye. L'accord n'est jamais ratifié en raison de l'alliance entre Mussolini et Hitler, mais il sert de prétexte au colonel Kadhafi, le dirigeant libyen, pour occuper ce territoire. Première colonie française ralliée à la France libre en 1940 par le gouverneur Félix Éboué, le Tchad est utilisé comme base militaire pour la reconquête de l'Afrique du Nord à partir du Fezzan (bataille de Koufra, 1942).


L'indépendance et la guerre
En 1946 est fondé le Parti progressiste tchadien (PPT), affilié au Rassemblement démocratique africain, fondé par Félix Houphouët-Boigny, et implanté dans le Sud. Il est dirigé par un administrateur d'origine antillaise, Gabriel Lisette, et un instituteur tchadien, François Tombalbaye. Le PPT remporte, en 1956, les premières élections au suffrage universel, organisées dans le cadre de la loi Defferre, renforçant l'autonomie locale. En 1959, un an après que le Tchad est devenu une république au sein de la Communauté française, Tombalbaye devient Premier ministre. L'année suivante, le Tchad accède à l'indépendance sous la présidence du dirigeant du PPT.
L'indépendance ravive la rivalité séculaire entre le Sud, dominé jusqu'à la colonisation française, et le "?Nord?" (Borkou, Ennedi, Tibesti, ou BET), ancien dominateur, où l'administration militaire n'a jamais cessé de s'exercer durant toute l'époque coloniale. Tombalbaye mène une politique de marginalisation des populations musulmanes nordistes et, en 1962, supprime les partis politiques, le PPT étant seul autorisé. En 1966, un Front de libération nationale du Tchad (Frolinat) voit le jour au Soudan. Il rassemble des musulmans du nord et du centre-est, mais également des opposants de toutes origines, fortement influencés par le nassérisme. Le Frolinat est soutenu par le Soudan. L'armée française intervient en avril 1969 contre la rébellion et indirectement contre la Libye, dont le nouveau dirigeant, le colonel Kadhafi, apporte son appui logistique au Frolinat et revendique des droits sur la bande d'Aozou. Un temps réduit, le Frolinat éclate en plusieurs mouvements. Les Toubou font sécession et forment une "?deuxième armée?", au sein de laquelle les Forces armées populaires (FAP) commandées par Goukouni Oueddeï, un Teda, sont appuyées par la Libye, et les Forces armées du Nord (FAN) dirigées par Hissène Habré, un Gorane, sont soutenues par le Soudan.
En 1973, la Libye annexe la bande d'Aozou. L'année suivante, les partisans d'Hissène Habré prennent en otage l'archéologue française Françoise Claustre. Tandis que la rébellion nordiste poursuit ses actions, un coup d'État à Ndjamena porte au pouvoir, en 1975, le général Félix Malloum, un autre sudiste. Le nouveau dirigeant parvient à rallier Hissène Habré qu'il nomme Premier ministre en 1978. L'alliance est rompue en février 1979. Des combats opposent l'armée gouvernementale (Forces armées tchadiennes, FAT) aux forces d'Hissène Habré, qui s'emparent de Ndjamena. En mars, la guerre a gagné le Sud. Sous la pression de la France, des accords sont conclus à Kano, au Nigeria. Ils instituent un gouvernement d'union nationale de transition (GUNT) comprenant notamment des représentants des FAP, des FAN et des FAT et dirigé par Goukouni Oueddeï. Mais le lieutenant-colonel Abdelkader Kamougué, chef des FAT installé à Moundou, refuse de le reconnaître. Un second GUNT est alors formé, dans lequel Kamougué est nommé Premier ministre.


Guerre entre nordistes
La Libye, tenue à l'écart des accords de Kano et de Lagos, attaque le nord du pays. En 1980, Hissène Habré, qui reproche à Goukouni Oueddeï ses liens avec l'agresseur, se retire du GUNT. Ses FAN, qu'ont ralliées une partie des FAT, s'emparent de plusieurs quartiers de Ndjamena. En 1981, après que Goukouni Oueddeï eut annoncé la fusion de son pays avec la Libye, une force d'interposition est constituée au sommet panafricain de Nairobi et intervient avec l'appui de la France. En 1982, Hissène Habré est reconnu chef de l'État tchadien. Goukouni Oueddeï forme un gouvernement rival dans le Nord, que les Libyens occupent toujours en partie. Habré ne reprend le contrôle du BET (Borbou, Ennedi et Tibesti) qu'avec l'aide de la France en 1987.


Vers la démocratisation
En 1989, un complot contre Hissène Habré est déjoué. L'un de ses instigateurs, Idriss Déby, est le conseiller militaire du chef de l'État. Réfugié en Libye, il forme un Mouvement patriotique du salut. Ses troupes parviennent, après un an de harcèlement, à chasser Habré du pouvoir, sans que la France intervienne. Déby perpétue le régime de parti unique et la domination d'une minorité, les Zaghawa, sur le reste de la population. En février 1992, alors que les partisans d'Hissène Habré affrontent l'armée nationale dans la région du lac Tchad, des émeutes éclatent dans le Sud après l'assassinat du vice-président de la Ligue tchadienne des droits de l'Homme. Déby, pour ramener l'ordre, nomme un Premier ministre sudiste et autorise les partis d'opposition. En 1993, une conférence nationale institue un Conseil supérieur de transition (CST) pour une période d'un an. Le CST est reconduit par deux fois. Déby maintient ses prérogatives, écartant successivement deux Premiers ministres, dont Nouradine Kassiré Coumakoye, démissionnaire en avril 1995 et candidat déclaré à l'élection présidentielle de juin 1996, qui est emprisonné pour détention d'armes. Les premières élections démocratiques du pays, en juillet 1996, se déroulent dans un pays toujours en proie à la guérilla et dans un climat de suspicion générale. Idriss Déby est élu à la présidence et son parti, le Mouvement patriotique du salut, remporte également les élections législatives du début de l'année 1997. Son adversaire, le général Kamougué, devient président de l'Assemblée nationale. Le climat politique d'entente nationale se dégrade à la fin de l'année avec l'enlèvement de Français dans le Sud par les Forces armées pour la république fédérale (FARF) qui entendent protester contre la mainmise des hommes du Nord sur les institutions et la prochaine exploitation des gisements pétroliers sur leur territoire. En mai 1998, des rebelles du Sud déposent les armes et un rapprochement spectaculaire est amorcé avec la Libye. Cette détente dans les relations est notamment marquée par la visite du colonel Kadhafi à Ndjamena en mars 1998. Cette même année, le Tchad s'engage dans le conflit du Kivu, en Afrique centrale, aux côtés du gouvernement de L.-D. Kabila en envoyant un fort contingent pour s'opposer au mouvement rebelle. Toutefois, les lourdes pertes subies par les Tchadiens les incitent à amorcer une retraite. En mars 1999, alors que les rumeurs sur la maladie du chef de l'État se confirment, un nouveau mouvement de rébellion éclate dans le nord du pays, sous la direction de Youssouf Togoïmi, chef du Mouvement pour la démocratie et la justice au Tchad (MDJT), soutenu par Goukouni Weddeye, et, pense-t-on, également par Hissène Habré.


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