Ennedi

On éprouve du respect pour ces paysages intacts, qui ne nous ont rien demandé, qui se passeraient bien de notre présence et qui sont là quand même, simplement majestueux. (Théodore Monod)eg2}

 
 

Il faut attendre 1907 pour que les troupes françaises atteignent l'extrémité occidentale de l'Ennedi, massif situé au nord est du Tchad.

Après la guerre, des scientifiques, en particulier l'archéologue Gérard Bailloud et le botaniste Hubert Gillet, prennent le relais. Théodore Monod y séjourne en 1966, puis l'Ennedi se ferme.

Durant prés de Trente ans, la région sera en guerre, tour à tour contrôlée par des mouvements de rébellion et occupée par la Libye.

Oubliée du monde.

 

Massif de forme triangulaire constitué de grès continentaux primaires posés sur le socle Précambrien (granite), Il est formé de strates gréseuses horizontales, superposées, non plissées et qui ont été affectées de failles profondes où se sont engouffré les réseaux hydrographiques.

Grand comme la suisse, culminant vers 1300 mètres, le massif joue le rôle d'un château d'eau. Tapis au fond de gorges étroites des bassins naturels, appelés gueltas, y subsistent toute l'année.

 

 

Le massif montagneux est limité par des falaises abruptes presque infranchissables, sauf en de rares passes qu'empruntent difficilement des pistes chamelières.

 

Avant la saison des pluies, les gueltas d'Archei sont l'un des derniers points d'eau de la région. Les nomades viennent y abreuver leurs bêtes.

Dans ces gueltas subsistent 6 crocodiles, spécimens de race nilotique, derniers vestiges de l'époque ou la région était luxuriante.

 

 

 

 

L'érosion a créé des labyrinthes de rochers inextricables.

 

Fonds de cabanes. De très nombreux villages appartenant à l'âge de fer ont été reconnus. Vers le XVI siècle les villages se réfugient sur le sommet de buttes escarpées ou sur des terrasses abruptes. Ces sites ont été habités jusqu'à l'occupation française.