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Palmeraie. Un homme
grimpe au palmier. Ti-n Hamani. Adrar n'Ajjer. |
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Chameaux et caractères
tifinagh. Ti-n Anneuin. Akakus. |
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Cavalier avec une
épée et une lance. In Eidi. Akakus |
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Deux enclos. Eheren.. |
Pour traverser le désert, le chamelier à besoin
de vivres faciles à transporter et à consommer:
les dattes. Séchées entières ou pilées,
parfois mélangées à du fromage et du
mil réduits en poudre et délayés dans
du lait, les dates constituent aliment de haute valeur nutritionnelle
idéal pour de longues méharées où
il est impossible de s' arrêter pour cuir du pain et
cuisiner.
"Le désert
est devenu un désert sauvé par la datte et le
dromadaire." (Malika Hachid).
Dans les oasis les palmiers jouent aussi un rôle important
dans l' économie. Troncs et palmes servent à
la construction, les fibres à la vannerie et à
différents objets quotidiens.
Si
le chameau est naturellement l' élément essentiel
des compositions quelles que soit les régions du Sahara,
il existe cependant des particularités stylistique
locales. Une "école caméline" attribuable
à un seul groupe ethnique est difficilement concevable
à l' échelle de tout le Sahara.
Les différentes populations sont déjà
bien en place, la séparation entre les mondes touareg
et toubou apparaît nettement.
A. Muzzolini propose de n' identifier des "écoles
camélines" que par rapport à des régions
géographiques bien déterminées.
École caméline "tassilienne"
(Akakus et Tassili N'Ajjer).
Les peintures se caractérisent par :
- des patines fraîches, souvent l' ocre est plus rouge
que dans les périodes précédentes;
- un style très peu naturaliste et une forte tendance
pour le schématisme. Les détails sont rendus
de manière très sommaire, les proportions
approximatives.
- présence d' unélément thématique.
Ce peut être la présence d' un chameau ou bien
d' inscriptions libyques et de tifinagh. Ce peut être
aussi les représentations de personnages armés
d' épées ou encore d' enclos à formes
géométriques.
Les personnages respectent encore vaguement, mais de manière
plus schématique, la forme bi-triangulaire. L' épée,
inconnue dans les périodes précédentes,
fait son apparition au Sahara central en même temps
que le chameau. Elle constitue avec le bouclier, le poignard
et le javelot l' armement.
Des chevaux accompagnent parfois les méharistes sur
leurs chameaux. Il s' agit de chevaux mi-naturalistes mi-schématiques,
à forte encolure mais avec une tête fine. Les
jambes sont raides, la crinière hérissée.
Ils peuvent être représentés avec ou sans
cavalier.
On
remarque aussi la représentation d' enclos avec des
formes géométriques strictes, cercles ou carrés,
qui étaient inconnues dans les périodes précédentes.
Cependant On ne constate pas de rupture nette avec les peintures
de la période caballine du Tassili. Le passage de l'
école des chars "au galop volant" à
l' école caméline se fait sans à-coup.
On ne trouve parmi mes représentations aucun exemple
d' affrontement entre cavaliers et méharistes. Il ne
s' agit donc pas d' une invasion de tribus connaissant le
chameau et venues du nord, mais plutôt d' une évolution
d' un même groupe ethnique. |