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Couple "tête
bâtonnet". Oua-Erassène |
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détails
des têtes. |
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Les personnages à
"tête bâtonnet".
La deuxième école a été vulgarisée
par Henri Lhote. Les peintures représentent essentiellement
des personnages schématiques avec une tête en
forme de bâtonnet. Ces personnages sont aussi nommés
par Lhote "Caballins" ou encore "Equidiens".
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Personnages
à tuniques. In Djaren. Tadrart |
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Ti-n
Ascigh. Akakus.. |
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Femmes stéatopyges.
Istanen. Akakus. |
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personnages "tête
bâtonnet" et un bovidé. Oua-Erassène |
A. Muzzolini propose d' identifier cette école avec
les critères suivants :
- Peinture en aplat, le plus souvent ocre, parfois
blanc surtout en Akakus, avec peu de détails
internes.
- Un style fortement géométrique
avec des lignes droites qui évitent les
courbes et les fantaisies;La silhouettes des personnages
donne l' impression d' une anatomie raide avec
une forme générale "bi triangulaire".
- Des personnages spécifiques avec une
tête très schématisée,
le plus souvent en forme de bâtonnet.
Il faut cependant quelque peu moduler ces critères.
En effet la tête en forme de bâtonnet a continuer
d' être utiliser dans la période suivante (caméline),
le vrai critère discriminant est bien la forme des
personnages.
Un triangle est parfois ajouté au bâtonnet,
figurant un nez très schématique. Sur quelques
peintures bien conservées on peut encore observer qu'en
fait le bâtonnet a parfois servi de support à
une vraie tête exécutée avec un pigment
différent, plus fragile qui a aujourd'hui disparu.
Dans quelques rares cas les visages sont bien détaillés.
Les traits sont alors europoïde semblable à ceux
du groupe d' Iheren-Tahilahi.
Une particularité locale de l' Akakus est le traitement
en blanc de ce type de personnage.
Les hommes portent une jupe courte, une sorte de tunique
jusqu' à mi-cuisse, parfois légèrement
retroussée à la base, serrée à
la taille et qui s' évase ensuite. Cette tunique leur
donne cette allure particulière qui a conduit à
les dénommer "bi triangulaires".
Cette tunique a une longévité historique remarquable, en
effet un vêtement en cuir souple identique s' est conservé
chez les Touaregs jusqu'au début du siècle.
Les femmes apparaissent dans ces figurations. Les vêtements,
souvent des robes longues, adoucissent la raideur des silhouettes.
Elles sont fréquemment très cambrées
et peuvent présenter dans certains cas une stéatopygie
accentuée (de stéato-, et -pyge "fesse",
dont le tissu adipeux est très développé
au niveau des fesses). Cependant celle-ci ne doit sans doute
être interpréter que comme une convention artistique
locale et non comme la représentation d' un caractère
génétique des populations.
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Bien que peu présents, les animaux sont rendus avec
un peu plus de réalisme que les personnages. Cependant
on remarque des gaucheries dans les proportions et les détails
internes. Ils n' ont plus la finesse de l' école d'
Iheren-Tahilahi par exemple.
Les chevaux sont surtout présents dans les compositions
avec des chars. Ils sont souvent figurés avec un style
nommé "au galop volant" avec des pattes raides,
tendues et presque à l' horizontale. On trouve aussi
quelques représentations de boeufs.
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